Obtenir de hauts rendements en culture fourragère est crucial pour la rentabilité des entreprises agricoles qui élève des animaux. Un rendement élevé permet non seulement une meilleure utilisation des superficies cultivables, mais aussi une réduction des coûts d’exploitation, ce qui améliore la marge alimentaire. En optimisant la production de fourrage, les exploitations peuvent nourrir plus d’animaux tout en réduisant leur dépendance aux intrants externes.
Au-delà de l’aspect économique, des rendements élevés apportent d’autres avantages. Ils renforcent la résilience des exploitations face aux variations climatiques en constituant des réserves fourragères suffisantes pour les périodes difficiles. Cependant, il est important de noter que l’augmentation des rendements peut affecter la qualité du fourrage. Une gestion équilibrée entre quantité et qualité, notamment par la régie de coupe, est essentielle pour assurer des performances optimales.
Le coût de production des systèmes fourragers
Le coût de production des fourrages varie grandement selon les entreprises. Selon la base de données d’Agritel, (2018) comparant les exploitations les plus performantes (groupe de tête) et les moins performantes (groupe de queue), on observe des différences considérables. Le coût de production du groupe de queue peut atteindre 350 $/t de matière sèche (MS), soit plus du double des 157 $/t MS observés dans le groupe de tête. L’exploitation moyenne se situe autour de 235 $/t MS. Cette disparité s’explique principalement par une meilleure gestion de la machinerie et des rendements plus élevés dans les entreprises performantes.
Comment améliorer les rendements
Plusieurs facteurs influencent les rendements, notamment les conditions climatiques, le type de fourrage, le moment et la hauteur de la fauche, le choix des mélanges et cultivars, ainsi que la méthode de récolte et de stockage. Pour maximiser la production, il est crucial d’adopter une régie de coupe adaptée.
Avant l’implantation d’une prairie ou d’un pâturage, il est important de bien préparer le sol et de s’assurer que les besoins en fertilisants sont couverts. Ces étapes clés améliorent le profil cultural du sol, facilitant la germination et répondant aux besoins nutritionnels des plantes. Le chaulage, par exemple, permet d’ajuster le pH du sol pour rendre les éléments fertilisants disponibles, tout en améliorant la structure du sol.
Le choix des espèces de fourrage est aussi essentiel. Les critères de sélection incluent le rendement potentiel, la valeur nutritive, la durée de vie de la prairie et les caractéristiques du sol. Au Québec, des cultures pérennes comme la luzerne et le trèfle rouge pour les légumineuses, ainsi que la fléole des prés, la fétuque, le dactyle et le brome pour les graminées, sont couramment utilisées pour leur haut potentiel de rendement.
Comment mesurer le rendement
L’évaluation des rendements fait partie intégrante des bonnes pratiques de gestion en production fourragère. Elle permet d’optimiser l’utilisation des intrants, de comparer les champs et d’ajuster les rotations culturales. De plus, cela facilite l’évaluation de la rentabilité et intègre la gestion des risques dans les décisions d’entreprise.
Plusieurs méthodes existent pour évaluer la productivité des prairies et des pâturages. Dans les pâturages, il est possible d’estimer la quantité d’herbe ingérée par les animaux en mesurant la biomasse avant et après la période de pâturage à l’aide d’un herbomètre ou d’un quadrat de 1 m². Pour les prairies, des capteurs de rendement fixés sur les machines agricoles, ou encore la mesure du poids de 10 % des balles récoltées, permettent de suivre avec précision les rendements. Pour plus d’informations sur ces méthodes, consulter cette vidéo.
consulter Exemple.
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